Le Rwanda, un pays caractérisé par un relief montagneux et vallonné, à des altitudes allant de 900 à 4000 mètres avec une population vivant d’une agriculture de subsistance résultant de la culture sur les fortes pentes. Ce projet agraire se répartit dans différentes provinces sur 19 villages et durera 5 années. Les défis majeurs dans le domaine de l’environnement auxquels le Rwanda se heurte sont le déboisement, l’érosion du sol, la surexploitation des pâturages, la mauvaise exploitation des marais et la mauvaise gestion des déchets qui entraînent des conséquences négatives sur la santé humaine et qui constituent par-là le socle auquel se heurte le développement durable du pays.
Le pays très proche de l’équateur permet en général au paysan de faire deux récoltes sur la même parcelle. La première saison agricole correspond à la petite saison des pluies (septembre-janvier), la deuxième à la grande saison des pluies (février-juin). But de notre projet agraire est de donner aux fermiers les moyens de restaurer la fertilité des sols, se former à des techniques agricoles, développer l’élevage et renforcer ainsi leur autosuffisance alimentaire.
62 % de la population rurale vit actuellement dans la pauvreté avec moins de 1,50 € par jour. Les fermiers sont encadrés par l’agronome. Les séminaires de formations tenus dans les campagnes sont ouverts aux personnes qui ne sont pas membres des groupes bénéficiaires du projet. Au début de chaque année nos fermiers participant au projet reçoivent des intrants comme les semences sélectionnées ou des plants spécifiques, des engrais minéraux. Les fermiers s’attendent à une multiplication effective des semences. Pour limiter les effets négatifs des pestes sur les récoltes, les agriculteurs appliquent des pesticides naturels en plus d’autres méthodes simples telles que la rotation des cultures, l’arrachage de cultures attaquées par les maladies virales et le respect des saisons culturales. Les pesticides chimiques sont rares dans le pays, ils sont chers. Notre partenaire ne les applique pas en dose excessive afin de ne pas nuire les hommes et le système écologique.
Les systèmes de production sont centrés sur les cultures vivrières. Les systèmes de cultures sont complexes avec des plantes cultivées en association et réparties en deux cycles par année. Dans le but de perpétuer le projet, chaque bénéficiaire de semences laisse 5% de sa récolte à un autre fermier.
L’élevage joue un rôle dans la gestion de la fertilité du sol. Pour le moment les fermiers visés ne disposent que de la biomasse produite sur leurs champs, sur les jachères, les côtés des routes et les forêts communales pour maintenir la productivité de leurs champs. L’emploi des engrais minéraux est très limité. Afin de créer un cycle de solidarité et de développement durable, chaque fermier qui fait partie du »projet élevage » donne à un autre ménage un veau issu de la reproduction, un second veau est laissé à Rwanda Kolping Society.
L’objectif d’augmenter le revenu ménager et d’améliorer les conditions de vie pour tous les membres du ménage devient réalité pour 5110 personnes bénéficiaires du projet. Grâce aux récoltes les fermiers ont les moyens d’acheter des petits animaux comme des poules, dindes et lapins, de faire le crépissage de la maison, d’acheter des vêtements. Les fermiers sont satisfaits, pas de manque de nourriture, les stocks sont remplis.